Christian, Lorrain de 54 ans, vient de faire condamner la CPAM à lui rembourser la phalloplastie qu’il a subie en Suisse, opération qui consiste à fabriquer un phallus à partir d’une greffe de peau et que l’organisme refusait de lui régler.
« On vient nous expliquer que cette opération n’est pas prise en charge par la réglementation française », explique Me Olivier Bauer, l’avocat de Christian. « Or, c’est faux. La modification de la morphologie sexuelle et les opérations pour transsexualisme figurent dans la nomenclature des actes médicaux. La nomenclature est l’outil de travail quotidien de la CPAM. Elle ne peut pas s’être trompée. Il s’agit à mon avis d’une volonté délibérée d’occulter le bénéfice de la loi au profit de mon client. Et si on commence à avoir des organismes publics qui s’écartent des lois, c’est tout le contrat social qui va s’effondrer… ».