Preuve, s’il en fallait, de la manipulation dont le peuple français a été l’objet ces dernières années, à propos du Pacs. En 1998, Elisabeth Guigou s’élevait à l’assemblée contre le mariage et l’adoption homosexuels, lors d’un discours prononcé au moment du vote du Pacs. « Une famille, ce n’est pas simplement deux individus qui contractent pour organiser leur vie commune. C’est bien plus que cela. C’est l’articulation et l’institutionnalisation de la différence des sexes. C’est la construction des rapports entre les générations, celles qui nous précèdent et celles qui vont nous suivre. La famille c’est aussi la promesse, la venue de l’enfant« , déclarait-elle.
Mais au même moment, elle votait le Pacs dont la philosophie procède déjà d’un rejet de la réalité d’une nature humaine sexuée d’une part, et d’une catégorisation de la population divisée selon l’orientation sexuelle d’autre part. Dont la philosophie conçoit la loi comme un service rendu aux intérêts consuméristes de l’individu égoïste. Bref, le schéma intellectuel est campé, les principes jetés : les catégories reconnues et la loi ordonnée à leur satisfaction, du Pacs au mariage, il n’y a plus qu’un pas qui relève du degré, pas de la nature. Le besoin humain étant croissant, ce pas allait incessamment être franchi : c’est désormais chose faite, et madame Guigou est mise devant ses contradictions…ou sa duplicité ! Regardez :