La fille de Jean-Marie Le Pen est arrivée largement en tête du scrutin interne pour la présidence du parti, au terme d’une campagne que nombre de ses opposants ont jugé inique, voire scandaleuse.
Il est en tout cas notoire que Mme Le Pen a bénéficié d’un soutien sans faille des médias, comme d’une très grande partie de l’appareil qui avait été conquis par ses partisans (et quelque peu vidé des autres).
C’est une nouvelle ère qui s’ouvre donc pour le Front national, mais aussi pour la droite nationale toute entière.
Le parti à la flamme tricolore (qui sera peut-être bientôt abandonnée) va accélérer son évolution vers le populisme, abandonnant certaines références et positions – jugées périmées et peu rentables électoralement -, comme l’a répété sa nouvelle présidente, au profit d’un discours de plus en plus républicain, laïciste et assimilationiste.
En revanche, le combat pour la souveraineté de l’Etat devrait rester au goût du jour.
Les questions que se pose maintenant le camp national sont :
– Que va faire Bruno Gollnisch ?
– Que vont faire les militants frontistes partisans de Bruno Gollnisch, a priori souvent plus politisés ?
Vont-ils rester au FN, abandonner l’action politique ou rejoindre d’autres structures ?
– Quelles sont ces structures – de tailles plus modestes bien sûr, pour l’instant du moins – qui vont occuper le créneau et le terrain qui n’intéressent plus le Front marinisé et récupérer les militants dégoûtés ?
Les nationaux classiques (type Parti de la France) ? Les nationalistes (type Renouveau français) ? Les conservateurs à vernis chrétien (MPF) ? Les associations confessionnelles (type Civitas) ? D’autres groupements plus inclassables ou marginaux ?
Thomas Guérin pour Contre-Info