Après Lyon, début avril, Ris-Orangis, en banlieue parisienne : les préfets se trouvent assignés par les familles de ressortissants roumains qu’ils venaient de faire expulser. Car les préfets n’appliqueraient pas le droit européen, ni la circulaire Valls du 26 août 2012 qui impose, en cas de démantèlement de camp, de trouver des alternatives d’hébergements pour les populations concernées.
Quant à l’obligation faite aux communes d’aménager des terrains pour accueillir la communauté roumaine nomade, elle suscite d’importantes difficultés. Joël Wilmotte, maire UMP d’Hautmont dans le Nord, menace ainsi de présenter la démission de son conseil municipal si l’État lui impose l’accueil d’un camp de Roms qui serait aménagé dans sa ville, sur un terrain propriété du conseil général.
Le préfet de Lyon constatait lui-même, au lendemain de la décision qui le frappait: «Il n’est pas raisonnable de penser qu’à Lyon, on peut loger tout le monde.»
Il semble que, face aux difficultés que provoque l’immigration de masse, les maires et les préfets commencent à réagir, comprenant en particulier que la crise du logement qui affecte les Français n’est pas compatible avec les exigences de l’intégration de nouveaux arrivants. Mais ces maires et ces préfets, aujourd’hui commandés par la loi européenne qui prime la loi française, se sont-ils tous opposés à la construction d’une union européenne qui confisquait aux nations l’exercice de leur souveraineté, celui de leurs prérogatives régaliennes et de la maîtrise de leur territoire ? Se sont-ils opposés aux accords de Schengen qui permettent la libre circulation des personnes présentes sur le territoire de l’Union, libres de passer ainsi d’un pays à l’autre ?
« Dieu rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » s’amusait Bossuet…