Le professeur Didier Sicard a rendu, mardi, un rapport sur la fin de vie au président de la République. Ce rapport doit orienter le débat sur la question de l’euthanasie qui sera entamé en juin.
Avec prudence, le rapport suggère, dans certaines conditions et dans les cas de maladies incurables, que soit accordée la possibilité d’un geste médical «accélérant la survenue de la mort». Il s’agit donc d’ouvrir la possibilité d’une aide à mourir. Ce geste médical est préconisé lorsque la personne en situation de fin de vie «demande expressément à interrompre tout traitement susceptible de prolonger sa vie, voire toute alimentation et toute hydratation» et qu’il serait «cruel de la ‘laisser mourir’ ou de ‘la laisser vivre’».
Un pas est donc fait dans la direction de l’euthanasie. Il s’agit, quelque soient les bons sentiments dans lesquels se drapent les promoteurs de cette odieuse démarche, de conférer à l’homme le pouvoir de donner la mort à un innocent. Sous prétexte d’humanité. Cynique. C’est l’histoire de l’homme qui a voulu se faire Dieu, maître de la vie et de la mort. L’apprenti sorcier finit cependant toujours par retourner son arme contre lui…