Samir Geagea est l’un des chefs politiques libanais chrétiens (ancien de la Phalange et des Forces libanaises).
Article de Maroun Charbel dans Présent :
« Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, était dans le viseur du, ou des francs-tireurs, quand il s’est soudain penché pour cueillir une fleur. Les balles de DCA (défense anti-aérienne) de calibre 12,7 ou 14,5 – à cette heure-ci nous n’en savons pas plus – sont allées se loger dans le mur. Le tir a été effectué de loin. Geagea dans sa conférence de presse parle d’un tir parti de plus d’un kilomètre. Mais un tir pour tuer. Nous sommes loin, très loin, des « petits messages » que ceux de l’anti-Liban aiment à nous envoyer sous forme de grenades ou de pains d’explosifs déposés dans les parkings ou à proximité des bureaux ou habitations des chefs du Liban souverain.
Avec sa simplicité coutumière, le chef des Forces libanaises a ouvert sa conférence de presse en rendant grâce à Dieu et à cette petite fleur qui lui a fait quitter son chemin pour la cueillir, l’éloignant de ses gardes du corps qui, du coup, ont été eux aussi épargnés alors qu’ils entourent de très près leur chef lors de sa promenade quotidienne dans le domaine de Meraab.
« Je ne suis pas en mesure d’accuser qui que ce soit, je ne peux rien dire avant les résultats de l’enquête », a déclaré Geagea, qui a souligné – en y revenant à plusieurs reprises – que « les auteurs des tirs étaient des professionnels : ce genre d’opération nécessite des moyens de surveillance sophistiqués ». Il a souligné aussi que « les victimes des assassinats, des attentats, sont au Liban – et depuis 40 ans – tous du même bord ». […]
L’ancien Premier ministre libanais, Saad Hariri (sunnite), réfugié à Paris pour cause de très hauts risques sécuritaires, a immédiatement réagi en déclarant que c’était là une « tentative de liquidation de l’un des principaux acteurs politiques libanais de poids ». Il y a quelque mois, Hariri avait affirmé que son candidat à la prochaine présidentielle ne serait nul autre que Samir Geagea. »