Syrie.
Les investigations de la justice sur les activités de Lafarge en Syrie
révèlent que le groupe a longtemps préféré verser des dizaines de
milliers de dollars à l'Etat islamique plutôt que de perdre son usine
locale.
L'étau se resserre autour des activités du cimentier Lafarge en Syrie. Dans son édition de jeudi, Le Monde
publie des éléments de l'enquête qui vise le groupe, soupçonné d'avoir
versé des sommes importantes à l'Etat islamique afin de protéger sa
cimenterie de Jalabiya. Des documents pour le moins accablants, qui
révèlent comment plusieurs dirigeants fait le choix de céder au racket
des terroristes afin de protéger leurs activités en vue de
l'après-guerre civile.
“De l'ordre de 20.000 dollars par mois”
“L'économie de racket a commencé en septembre ou octobre 2012”,
raconte aux enquêteurs l'ex-directeur général adjoint opérationnel.
Dans un premier temps, il s'agit de groupes rebelles, qui reçoivent “entre 80.000 et 100.000 dollars par mois”
pour permettre aux camions de Lafarge de circuler sans encombres. Puis,
à partir de 2013, c'est l'Etat Islamique qui prend le relais. Bruno
Pescheux, patron de la filiale syrienne de l'entreprise jusqu'en juin
2014, explique que Daesh recevait “de l'ordre de 20.000 dollars par mois”.
Jusqu'en septembre 2014, l'usine continue de
Jalabiya continue de produire du ciment. Malgré les attaques de Daesh
contre les Kurdes dans la région et les alertes des responsables du
site, qui s'inquiètent pour la sécurité des salariés. “Comment pourrait-on caractériser ces déclarations : un manque de lucidité, la cupidité ou business as usual ?”, demande l'un des enquêteurs à Bruno Lafont, ex-PDG de Lafarge. Celui-ci répond simplement ne pas être au courant.
“Le gouvernement français nous incitait à rester”
Un élément au moins à joué dans le maintien
de l'activité syrienne de Lafarge: le soutien apporté par le ministère
des Affaires étrangères. Tout au long des investigations, il apparaît
que le Quai d'Orsay informait les dirigeants de l'entreprise de la
situation sur place et les poussait à rester. “Le gouvernement
français nous incit(ait) fortement à rester (…). Tous les six mois, on
allait voir le Quai d'Orsay, qui nous poussait à rester”, rapporte encore l'un des dirigeants.
1/ la politique de la République maçonnique est d’ islamiser la France et d’importer des masses énormes de barbares ;
la Révolution l’ exige.
2/ la République a besoin de chances-pour-la-France pour organiser des fêtes au Bataclan.