Depuis quelques jours, un nouveau jeu se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, spécialement parmi les collégiens et lycéens. Le défi s’appelle le « Charlie challenge » et consiste à évoquer un « Charlie » qui n’a rien à voir avec le « nôtre » mais qui est un esprit d’abord invoqué au Mexique.
Les règles sont simples : il suffit d’écrire « oui » et « non » sur un morceau de papier, de croiser deux crayons sur la feuille, d’invoquer l’esprit Charlie et de lui poser des questions.
Ce dernier est supposé bouger les crayons pour donner la réponse.
Le jeu semble innocent mais les crayons bougent effectivement quand l’esprit « répond ».
Si le jeu s’est répandu sur toute la planète en peu de temps, c’est en raison de sa simplicité. Des vidéos circulent et expliquent dans toutes les langues ses règles bien particulières.
C’est la raison pour laquelle l’exorciste espagnol bien connu Jose Antonio Fortea a mis en garde les parents contre ce défi qui pose de sérieux risques spirituels, parmi lesquels la possession démoniaque. Il prévient : ce n’est pas un jeu innocent puisqu’il entraîne la pratique occulte de « l’invocation d’esprits », et que « certains de ceux qui jouent seront ensuite tourmentés par les esprits ».
Les enfants qui jouent à ce jeu ne seront pas nécessairement possédés, mais les esprits peuvent « rester dans les parages » pendant quelque temps, et prendre possession d’enfants fragiles et pourtant innocents. D’autres sont allés plus loin dans la mise en garde que cet exorciste : le « Charlie challenge » pourrait engendrer « des désordres psychiatriques sévères » et même provoquer le « suicide ».
Des experts catholiques ont par ailleurs exprimé leur inquiétude à propos de ce genre de pratiques : les activités occultes ou démoniaques ne cessent d’augmenter ces dernières années, et le nombre d’exorcismes requis aussi.
Le Catéchisme de l’Eglise catholique rappelle la condamnation très claire de ce type d’activité, même sous forme de « jeu » : toute forme de divination est un péché, à commencer par l’invocation des démons, la recherche de l’apparition des morts, la consultation de l’horoscope, la lecture des lignes de la main, l’interprétation des présages, les phénomènes de clairvoyance ou encore le recours aux voyantes…
L’Eglise précise que « toutes les pratiques de magie ou de sorcellerie », même utilisées avec de bonnes intentions, « sont gravement contraires à la vertu de religion ».
Le conseil des exorcistes est clair : il faut empêcher la propagation de ce jeu, emmener les enfants qui l’auraient pratiqué se confesser et profiter de l’occasion pour expliquer calmement (et sans colère) à ces enfants l’importance de ne faire confiance qu’à Dieu.
Il s’agit de protéger chacun, mais plus encore les enfants, d’infestations et d’actions du démon qui profite des « invitations » qui lui sont lancées, même innocemment.
En octobre dernier, l’association internationale des exorcistes (AIE) s’était réunie à Rome pour sa 12e rencontre annuelle. Selon son porte-parole, le professeur Valter Cascioli, un grand nombre d’évêques avait demandé à participer en raison de l’augmentation des activités démoniaques.
« C’est devenu une urgence pastorale » explique Valter Cascioli.
Il est donc important de ne pas prendre le « Charlie challenge » à la légère.
Lu sur Réinformation.tv