Après la victoire 2-0 de la Croatie contre l’Islande, synonyme de qualification pour le Mondial brésilien, le défenseur croate Josip Simunic s’est emparé du micro et a scandé quatre fois: « Pour la patrie » (Za Dom), les supporteurs lui répondant: « Prêts » (Spremni).
Or, ceci était le cri de ralliement de l’État nationaliste qui, par l’entremise de l’Allemagne, a régi la Croatie indépendante durant la Deuxième guerre mondiale, sous la direction d’Ante Pavelic.
Ce slogan est un peu le « travail famille patrie » français.
Eh bien Simunic a été condamné à 3200 euros d’amende, la peine maximale, a annoncé la justice croate hier.
Bien que pour sa défense, le joueur du Dinamo Zagreb a assuré n’avoir été motivé que par son « amour du peuple (croate) et de la patrie » et a rejeté toute connotation politique qui serait inspirée « par la haine ou la destruction ».
« Ce sont les seules raisons qui, dans un moment d’émotion, m’ont habité et c’est pour cela que j’ai commencé à chanter avec le public ».
Le Figaro titre très intelligemment et avec une grande finesse : « Un footballeur condamné pour chants nazis » [sic]…