Le projet prévoit que la région frontalière franco-allemande, n’obéisse plus aux règles des Etats souverains auxquelles ces territoires appartiennent. Ce projet signe l’abandon pur et simple de la souveraineté d’une partie de notre pays par idéologie. Ce serait une désertion en rase campagne, sans guerre, sans contrainte, sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré…
La résolution que doivent adopter l’Assemblée nationale et le Bundestag propose d’expérimenter dans les régions transfrontalières, où un projet d’école professionnelle franco-allemande est en discussion.
Effacer la frontière entre l’Allemagne et la France. C’est la mission de Peter Cleiß. Le directeur des Ecoles professionnelles de Kehl a déjà du succès. Sur les 1.400 apprentis qu’il forme, 50 sont français. Mais étant donné la distance qui sépare sa ville de Strasbourg – quelques centaines de mètres -, il trouve cela dérisoire et veut aller plus loin.
« Nous voulons créer une école professionnelle franco-allemande », dit-il. L’enseignement serait réalisé pour moitié en français et en allemand. Aujourd’hui, un étudiant en sciences politiques peut suivre ce genre de double cursus, mais pas un apprenti. Un déficit qui peut s’avérer fatal aussi sur le plan politique.
« Les touristes ne connaissent pas de frontières, les grandes entreprises et les professions supérieures non plus. Les apprentis si, déplore l’enseignant. Que voulez-vous qu’ils votent s’ils n’ont pas une expérience enthousiasmante de l’Europe ? » De chaque côté du Rhin, le Front National et l’AfD allemande réalisent des scores importants.
Les deux partis regarderont sans doute de près le projet de Peter Cleiß, qui voudrait le placer sous la tutelle de l’ eurodistrict de Strasbourg-Ortenau . Aujourd’hui, ce syndicat intercommunal transfrontalier soutient la coopération franco-allemande à l’échelle locale, notamment à travers une ligne de tramway.
Une école professionnelle serait l’étape d’après, selon Andreas Jung. « En Alsace, le chômage des jeunes dépasse 30 % et dans le Rhin supérieur, on souffre d’une pénurie de main-d’oeuvre, regrette le député de la CDU d’Angela Merkel. Souvent, ça échoue pour des raisons purement pratiques. Les eurodistricts peuvent améliorer le quotidien des transfrontaliers. »
Abandon de souveraineté
C’est un point sensible de la résolution que l’Assemblée nationale et le Bundestag veulent adopter lundi à l’occasion du 55e anniversaire du Traité de l’Elysée. Elle invite les gouvernements à déléguer aux eurodistricts « des compétences autonomes, et à introduire des clauses d’exception et d’expérimentation dans chacune des législations nationales ».
Pour Claire Demesmay, spécialiste des relations franco-allemandes, il s’agit d’un saut extrêmement ambitieux en matière d’intégration. « Ces régions n’auraient plus les mêmes règles que l’Etat dans lequel elles se trouvent, y compris fiscales, dit l’experte de l’Institut allemand de politique étrangère (DGAP). On n’a jamais vu cela. »
Reste à savoir si, au-delà des déclarations d’intention, les gouvernements français et allemand seront prêts à abandonner une part concrète de leur souveraineté nationale. « C’est difficile, je sais, dit Michael Link, député libéral du FDP allemand. Mais à un moment ou un autre, on doit essayer. »
Source : Les Echos
Ach…le IV° Reich enfin, Hitler etait un idiot de ne pas y avoir pensé…
Magnifique début pour un démantèlement des Nations, le tout dynamisé par les invasions barbares et vous obtenez ce dont rêve les mondialistes !!!