Lundi soir, vers 20 heures à Avignon, le père Grégoire de la communauté de Saint-Jean a été agressé « en pleine rue, par quatre voyous d’origine nord-africaine. Tabassage en règle, fracture du nez, perte de connaissance, nuit à l’hôpital ». Le religieux, qui était en habit, a été trouvé inconscient sur le sol.
Aucun titre dans la presse. L’information laisse les médias indifférents. Leur attention se concentre ailleurs en effet : sur les actes dits « homophobes ». Une attention qui a des visées idéologiques puisqu’elle a pour but de disqualifier la mobilisation des opposants au « mariage » gay, avec lesquels les médias font systématiquement le lien. Monter en épingle des faits divers, leur associer des perspectives politiques ou sociétales, susciter une émotion, nourrir et favoriser ainsi l’amalgame… Bref, les médias français sont passés maîtres dans l’art d’ériger des lois générales à partir de faits singuliers. On imagine déjà les centaines de milliers de familles qui ont défilé dans la rue, armées de battes de baseball pour faire la peau aux homos. Mais bien sûr…
En attendant, les journaleux sont bien peu émus de ce que les hommes d’Église se fassent tabasser par la racaille. S’il s’était agi d’un rabbin ou d’un imam tabassé par des crânes rasés, il est plus probable que cela eût séduit la presse. Mais il était blanc et catholique, il n’appartenait à aucune « minorité » (pas encore…), donc il lui restait le droit de fermer sa gueule…