La banque française Société Générale (SocGen) a écopé vendredi d’une amende de 50 millions de dollars pour solder aux Etats-Unis des poursuites liées à la crise des crédits immobiliers à risque « subprime », à l’origine de la crise de 2008.
Le département de la Justice américain (DoJ), qui a annoncé cet accord, accusait l’établissement d’avoir exagéré la qualité d’un portefeuille titrisé de prêts hypothécaires résidentiels (RMBS), cédés à des investisseurs, qui se sont avérés par la suite toxiques.
Le compromis « comprend une déclaration écrite par laquelle SocGen admet sa responsabilité », souligne le ministère américain, qui a sans doute rendu là l’une des tout dernières décisions de l’ère Obama, remplacé vendredi par Donald Trump à la Maison Blanche.
En début de semaine, le DoJ a confirmé un accord de 7,2 milliards de dollars avec Deutsche Bank et un autre de 5,28 milliards avec Credit Suisse, dont les rôles dans les RMBS aux Etats-Unis étaient beaucoup plus importants.
Utilisée par les banques pour convertir des portefeuilles de crédits en titres financiers, qu’elles cèdent ensuite sur les marchés, la titrisation a été mise en sommeil pendant la crise financière, en raison des pertes abyssales subies par certains acheteurs finaux, notamment sur des titres adossés à des prêts hypothécaires immobiliers américains à risque, les fameux « subprime ».