Le Mobilier urbain, qui gère l’ensemble du patrimoine mobilier de l’État, issu en partie des châteaux de la Loire – dont le fameux château de Chambord presque entièrement dépouillé de ses meubles – vient de se donner le rôle, comme le voudrait nous faire croire cet article du Figaro, de renflouer les finances des hôpitaux publics pour « contribuer à l’effort de la Nation », au travers d’un vente aux enchères.
On ne connait pas pour l’heure les objets mis en vente. On ne sait pas davantage si des étrangers pourront ou non acquérir ce mobilier ancien, mais on nous assure toutefois qu’il n’y a rien à craindre et que ce ne sont que des objets inutilisés, sans valeur historique.
Inutilisés par des gens sans goût, sans valeur historique pour des gens sans racines, cela va de soi.
Il s’agit du hasard, sans doute, si la vente se fera au profit de la fondation dirigée par Brigitte Macron, qui pourra ainsi se targuer d’avoir sauvé les hôpitaux, en sacrifiant trois fois rien, tout au plus quelques fauteuils et meubles Louis-Philippe, dont on nous dit que Marlène Schiappa et consort ne veulent pas.