On aurait tort de s’indifférer des effets de la catastrophe occasionnée par British Petroleum sur les côtes américaines, après le naufrage de la plateforme pétrolière Deepwater Horizon.
D’abord parce qu’il s’agit avant tout de la Louisiane, une terre qui a accueilli des colons français pendant des siècles et aurait pu ou dû garder un destin français. Les noms des paysages souillés par le liquide visqueux sont éloquents : « Grand Terre Island », « Belle Terre », « Pass a Loutre », « Breton and Chandeleur sounds », etc.
Ensuite parce que les nappes de pétroles s’étalent vers l’Atlantique, menaçant peut-être nos côtes au fil des mois à venir.
Elle nous rappelle enfin l’Amoco Cadiz, l’Erika, le Prestige et les autres, autant de gigantesques poubelles incapables de flotter qui servent les intérêts de multinationales sans attaches ni respect pour la mer, la terre et ceux qui l’habitent.
Puisque les images dépassent les mots, faites un tour du côté des photographes amateurs qui immortalisent sur pellicule la faune sauvage qui s’étouffe sous le goudron.
http://www.informationclearinghouse.info
http://www.badpipe.com
Selon CNN le gouvernement américain cherche à empêcher les reporters et photographes d’accéder aux lieux touchés par la catastrophe.
C’est un véritable scandale