Le gouvernement israélien, sous pression internationale depuis l’assaut sur la flottille humanitaire, a annoncé hier un allègement du blocus de Gaza.
« Il a été convenu d’assouplir le dispositif qui permet aux biens civils de pénétrer dans la bande de Gaza et d’accroître le flux de matériaux nécessaires aux projets civils sous supervision internationale » communique l’État hébreux. Le blocus terrestre, instauré en 2006 avec la collaboration de l’Égypte, serait assoupli, là ou le blocus maritime garderait sa fermeté.
Concrètement, depuis quatre ans, aucun produit ne pouvait rentrer dans ce que certains appellent « le plus grand camp de concentration du monde », sauf ceux figurant sur une liste. Désormais, selon l’État juif, tous les produits exceptés ceux figurant sur une liste de 120 pourront rentrer. Le but annoncé étant d’empêcher que les matières premières pouvant être utilisées pour installer des infrastructures militaires ne soient à disposition des Gazaouis, tels béton, tuyaux et graviers (le problème étant que cela sert également à construire des maisons).
Initiative saluée par les États-Unis et l’ONU; le HAMAS, quand à lui, juge la démarche insuffisante. Israël voudrait « faire croire qu’il a allégé son blocus de quatre ans et ses restrictions encore plus anciennes au mouvement de la population de Gaza. En réalité, le siège de Gaza illégalement imposé aux Palestiniens, continue sans répit« . Selon ce dernier communiqué, seuls 114 nouveaux produits seront désormais à dispositions des Palestiniens, là où il en faudrait 8.000 pour répondre à leurs besoins fondamentaux.
Les versions divergeant, ignorant quelle sera la réalité du quotidien des Palestiniens demain, nous resterons quand à nous sur la réserve, ayant été habitué aux coups médiatiques teintés de mauvaise foi de certains des acteurs de cette région.
François Bon