Souvenez-vous, le 5 février dernier les marchés plongent, la volatilité explose, un parfum de krach s’abat brutalement sur Wall Street. La panique commence à gagner les salles de marchés et le monde entier se demande s’il n’est pas à la veille d’une nouvelle crise financière…
La banque Goldman Sachs, elle, savoure. La prestigieuse banque américaine aurait, selon des sources de CNBC , enregistré pas moins de 200 millions de dollars de profits en cette seule journée tumultueuse. C’est autant que le bénéfice annuel moyen d’un desk de trading de dérivés au sein de l’établissement, rappelle la chaîne de télévision.
La recette de cet exploit ? Une bonne position, au bon moment. Les banquiers avaient pris des paris sur une hausse du VIX, appelé aussi « l’indice de la peur » puisqu’il mesure la volatilité anticipée par les traders sur le S & P 500.
Sous l’effet des politiques accommodantes des banques centrales, cet indice évoluait depuis des mois à des niveaux anormalement bas entre 10 % et 15 %, les traders parlent même de marché mort. Or ce 5 février, le VIX passe de 18,44 % à 37,32 %, soit un bond de 115,6 %. Il s’agit de la plus forte hausse jamais enregistrée dans son histoire !
Une aubaine pour Goldman Sachs qui peut revendre au prix fort une protection contre une nouvelle augmentation de cet indice à ses clients – le Vix est monté jusqu’à 50 % les jours suivants. Ces positions sont d’autant plus recherchées que la mode était plutôt de parier sur une baisse du VIX via des produits dits « short-vol » .
Source : Les Echos