Le transsexualisme gagne même le temple supposé de la virilité que constitue la prison, nous apprend le Mail on Sunday. Au Royaume-Uni, des détenus transgenres peuvent désormais imposer la façon dont ils sont fouillés et traités par le personnel pénitentiaire grâce à des privilèges imposés par une nouvelle réglementation soumise au sexuellement correct et à son relativisme égotique. Ce qui a conduit d’autres détenus à manifester leur colère, certains allant même jusqu’à demander leur changement de sexe pour pouvoir simplement bénéficier de ces avantages, tels douches privées et maquillage sur commande.
Ce texte, appliqué depuis l’année dernière, entraîne ainsi une hausse rapide du nombre de détenus transgenres et des plaintes concernant leur traitement. C’est ainsi que ce type – si l’on ose écrire – de prisonniers était évalué à quelque 125 personnes en Angleterre et au Pays de Galles à fin mars 2017, soit une hausse de 55 en un an (+ 78 %). Depuis lors, quatre au moins d’entre eux seraient décédés en prison.
Douches en privé, choix du nom et du prénom, de la coiffure, du maquillage
Ce règlement, révélé par le journal londonien, assure les prisonniers transgenres d’une grande liberté en matière d’habillement, de maquillage et de perruques. Ils peuvent aussi prendre des douches et laver leurs vêtements en privé. Les nouvelles règles édictent que le personnel pénitentiaire doit « communiquer de façon à respecter le genre » auquel le détenu s’identifie, y compris en utilisant le nom qu’il (elle) préfère. Ces prisonniers au sexe évolutif sont aussi libres de choisir leur coiffure, leur maquillage et leurs vêtements.
De quoi susciter l’ire des codétenus demeurés mâles, ce que tente d’ailleurs d’anticiper le nouveau texte : « Il pourra être nécessaire de donner des explications aux autres prisonniers, qui sont tenus de porter l’uniforme de l’établissement. » Il est question de créer un uniforme spécifique pour transgenres. Les surveillants n’ont même pas le droit, pour limiter les dérives, d’exiger un Certificat de reconnaissance du genre, papier officiel certifiant le basculement d’un sexe à l’autre, et les directeurs d’établissements doivent demander l’autorisation du détenu s’ils veulent informer leur personnel de son genre de naissance.
Pour les transgenres non-opérés, des fouilles par des surveillantes et des surveillants de prison
Les prisonniers transgenres pouvaient d’ores et déjà choisir leur quartier de résidence – hommes ou femmes. Ils doivent désormais aussi être consultés sur la façon dont ils peuvent être fouillés. Ce qui signifie, si l’on en croit un livre publié par le détenu transgenre Sarah Jane Baker, que les hommes devenant femmes peuvent exiger d’être fouillés, selon les parties de leur corps, alternativement par un surveillant ou une surveillante : « Les transgenres (homme vers femme) non-opérés seront fouillés, s’ils le désirent, par deux surveillantes pour la moitié haute de leur corps tandis que la moitié inférieure sera fouillée par deux surveillants ».
La nouvelle réglementation assure par ailleurs aux transgenres « autant d’intimité que possible » afin qu’ils puissent utiliser les douches de façon privée. Ceux qui « changent de genre régulièrement » doivent demander au personnel de prendre des photos d’eux dans leurs états « féminin et masculin ». Ces derniers ne peuvent exiger de perruque en raison « des risques d’évasion ». Le personnel de surveillance doit aussi prendre garde aux détenus affirmant fallacieusement leur volonté de changer d’identité sexuelle pour obtenir un transfert vers le quartier des femmes. Mais comment faire ?
La colère des prisonniers ordinaires du Royaume-Uni face aux traitements de faveur des détenus transgenres
Dans des lettres au journal Inside Time, des prisonniers disent leur colère face à ces privilèges. Un détenu de la prison de Northumberland écrit ainsi : « Les prisonniers transgenres obtiennent de se doucher seuls tandis que les autres, gays ou hétéros, doivent se doucher ensemble dans une grande salle ouverte. C’est injuste. » Il poursuit : « Les prisonniers transgenres sont autorisés à apposer des signalements sur la porte de leur cellule exigeant qu’on frappe avant d’ouvrir ou de regarder par l’œilleton. Pourquoi les autres ne peuvent-ils pas bénéficier des mêmes avantages ? »
Langue de bois côté ministère britannique de la Justice, qui répond que « les procédures actuelles assurent que les détenus transgenres sont traités correctement, en accord avec la loi ». Et qui assure avoir « de solides garanties pour éviter les abus ». Une affirmation contredite par cet extrait de lettre de détenu qui estime que « Le côté le plus écœurant du système est qu’il s’aplatisse devant ces trans opportunistes, puisque le règlement impose qu’ils soient traités comme détenus transgenres « dès qu’ils disent qu’ils le sont ».