Moins visible mais pas moins sérieuse, la menace terroriste en Asie du Sud-Est est aussi bien réelle. En quelques jours, l’Indonésie a été touchée par une vague d’attentats. Si la boucherie a été évitée, les méthodes sont inédites et particulièrement inquiétantes.
Le 8 mai, des détenus extrémistes islamistes dans une prison de haute sécurité près de Jakarta – la capitale de l’Indonésie – s’en sont pris aux surveillants. Bilan : cinq policiers et un détenu sont morts.
Dimanche 13 mai, trois églises sont prises pour cibles à l’heure de la messe par les terroristes à Surabaya, deuxième ville du pays. La particularité de ces attaques suicide : elles ont été perpétrées par six membres d’une même famille, dont deux jeunes filles de 9 et 12 ans.
Le lendemain, une autre famille – dont une fillette de 8 ans – commet un autre attentat suicide contre un commissariat de la même ville. Mardi 15 mai, une nouvelle attaque dans un commissariat, au sabre, et à Pekanbaru sur l’île de Sumatra cette fois, fait encore une victime.