Difficile de se promener en Hongrie, et en particulier à Budapest, sans apercevoir des graffitis ou affichettes appelant à la libération de quelqu’un : « Free Budaházy ! »
Mais de qui s’agit-il donc ?!
« György Budaházy est un militant nationaliste hongrois qui s’est fait connaître en réalisant des actions spectaculaires.
Au total, douze actions judiciaires ont été entreprises à son encontre. Deux sont terminées. Il lui est notamment reproché d’avoir enlevé des insignes communistes se trouvant sur un monument situé dans le centre de Budapest. »
« Le 17 juin 2009, György Budaházy est arrêté et emprisonné pour « terrorisme ». Dix-sept autres personnes sont également jetées en prison. Elles sont suspectées d’appartenir à l’organisation Hunnia Csoport. La plupart de ces individus sont maintenus en détention arbitraire durant plusieurs mois, puis relâchés. Deux personnes sont ensuite, de nouveau, emprisonnées. György Budaházy est le seul qui est resté en prison de manière continue depuis quatorze mois. »
Voici un intéressant entretien avec sa mère, publié sur le site de Lionel Baland :
« Nous avons rencontré la mère, le vendredi 6 août 2010, et la femme, le samedi 7 août 2010, du prisonnier politique le plus célèbre de Hongrie, lors du festival Magyar Sziget à Veroce, une ville située à 60 km de Budapest.
Y-a-t-il des preuves de l’implication de György Budaházy dans des activités terroristes ?
Aucune charge n’a pu, jusqu’à présent, être retenue contre lui. Il n’y a que des accusations, mais aucune preuve. En Hongrie, une personne peut, cependant, être gardée en détention durant quatre ans sans que des éléments soient retenus à sa charge.
Cet emprisonnement est il la conséquence d’autres faits ?
Oui, György Budaházy est perçu, depuis le blocage du pont Elisabeth en 2002, comme un danger par la classe politique. Il a dénoncé le projet frauduleux de construction d’un casino. Il est également le témoin principal à charge dans une autre affaire de corruption : Baunag. Environ 13.000 investisseurs ont perdu leur mise dans une arnaque. Des sommes énormes sont en jeu.
Où se trouve György Budaházy?
À la prison de Vac, située à 40 km de Budapest.
Dans quelle condition est-il emprisonné ?
Il est maintenu en isolation car il a demandé à être séparé des autres prisonniers. Il suit cependant des formations à l’intérieur de la prison et lors de ces cours, il se trouve avec d’autres prisonniers.
A-t-il des enfants et ceux-ci peuvent-ils le rencontrer ?
György Budaházy a trois enfants. Une fois par mois, deux adultes et deux enfants de la famille sont autorisés à rencontrer le prisonnier politique le plus célèbre de Hongrie. Seul deux adultes et deux enfants peuvent participer à cette visite. La mère et la femme de György le voient avec deux des trois enfants du couple. Un des trois enfants reste sur le carreau.
Lorsque sa femme a pu lui rendre visite pour la première fois, c’était au Parquet, en présence des forces spéciales de police. György Budaházy a revu ses enfants pour la première fois quatre mois après le début de sa détention, entouré de membres de la police spéciale.
Quel est son état tant physique que mental ?
Il est en très bonne condition physique, meilleure que lorsqu’il n’était pas en prison, car, maintenant, il a le temps de faire du sport. La prison ne peut pas le briser. Il croit en son futur. Cependant, ses enfants lui manquent beaucoup.
Comment se déroule la procédure de détention ?
Tous les deux mois, un juge décide de le maintenir, ou non, en prison. L’avocat de György est autorisé à participer à la séance, mais pas sa famille. (La décision suivant l’entretien que nous avons eu avec la mère et la femme de György Budaházy a été prise le mardi 10 août 2010. György Budaházy doit rester en prison deux mois supplémentaires).
Comment se portent sa femme et ses enfants ?
Sa famille supporte difficilement la détention, tout particulièrement les enfants, qui sont encore très jeunes.
György Budahasy reçoit-il de l’aide ?
Oui, une récolte d’argent est organisée afin de couvrir les frais d’avocats de l’ensemble des prisonniers politiques. Le HVIM, qui organise le festival Magyar Sziget, soutient activement et ouvertement les prisonniers politiques. En outre, les députés du Jobbik, le parti patriotique hongrois, ont, chacun, versé une somme d’argent pour la même cause.
Dispose-t-il de soutiens à l’étranger ?
Non. Des manifestations de soutien ont cependant eu lieu à Madrid et Strasbourg. Des personnes issues de l’immigration hongroise et vivant en Amérique du Nord et en Australie s’intéressent à sa situation mais n’ont pas apporté d’aide significative.
Nous remercions la mère et la femme de György Budaházy pour l’entretien qu’elles nous ont accordé et espérons que György sortira bientôt de prison. »
D’accord pour répercuter l’information, mais elle est lacunaire. Pourquoi une si longue peine de prison ? Georges Budaházy est emprisonné à Vác, soit, mais pourquoi ? Sans baratin.
– Les règles de droit en vigueur dans l’Union européenne, n’autorise pas des détentions préventives de quatre ans. Or, la Hongrie a intégré l’UE.
– Il serait peut-être bon de préciser que « Jobbik » cité dans l’article comme « parti patriotique », est un parti politique d’extrême droite.
« Il serait peut-être bon de préciser que « Jobbik » cité dans l’article comme « parti patriotique », est un parti politique d’extrême droite. »
« extreme droite » ne veut rien dire. Et de toute façon aujourd’hui tout « parti patriotique » est automatiquement classé comme étant « d’extreme-droite ». Du moment que vous êtes opposés au mondialisme, vous êtes « d’extrême-droite » .
– Les règles de droit en vigueur dans l’Union européenne, n’autorise pas des détentions préventives de quatre ans. Or, la Hongrie a intégré l’UE.
et alors ?
« D’accord pour répercuter l’information, mais elle est lacunaire. Pourquoi une si longue peine de prison ? Georges Budaházy est emprisonné à Vác, soit, mais pourquoi ? Sans baratin. »
Je ne connais pas le sujet mais le pourquoi semble évident! Il dérange la classe politique corrompue de Hongrie. Vous ne semblez pas croire que l’on puisse être enfermé sans motif viable. C’est pourtant le cas. En France il y a qques années nous avons eu l’affaire Paul Thore.
Libre à chacun de penser que Budahazy est enfermé à juste titre, ou pas.
Quelques faits : il est en détention provisoire depuis 14 mois – avec une détention étendue tous les 3 mois par décision de justice – sans que son procès n’ait commencé, sans qu’une date d’audience n’ait été fixée, et sans preuves probantes présentées au public de son implication dans les soi-disant activités terroristes qui lui sont imputées.
Budahazy pouvait récemment disposer d’un ordinateur portable (sans internet, bien sur) sur lequel étaient contenus les 25000 pages relatives à l’instruction. Cet ordinateur lui a été récemment retiré, il ne peut donc même plus consulter les documents relatifs à son cas.
Le véritable problème du système avec Budahazy ne réside pas tant dans son côté activiste/agitateur, mais dans le fait qu’il a récemment dénoncé des affaires de corruption et de prises d’intérêt illégales qui ont fait perdre énormément d’argent à des investisseurs (notamment israéliens) qui voulaient construire un casino sur les bords du lac Velence (qui se trouve à mi-chemin entre Budapest et Székesfehérvar).
L’Union européenne prétend défendre la liberté d’expression. Pourtant, des gens sont emprisonnés en France ou en Allemagne parce qu’ils ont émis des opinions.
Aux Pays-Bas, Geert Wilders est traîné devant un tribunal, alors que son parti est, dans les sondages, le premier du pays. L’Union européenne prône des beaux principes, mais ne les faits pas respecter. Autre exemple : en Belgique francophone, les élections ne sont pas démocratiques, puisque seuls 4 partis ont accès aux médias. L’union européenne ne réagit pas. En Belgique, le Vlaams Blok et le FN ont été condamnés sur leurs opinions. L’Union européenne, si préoccupée du sort des prisonniers politiques à l’autre bout de la planète, ne réagit pas aux atteintes à la liberté d’expression qui ont lieu en son sein.
Des nouvelles à propos des prisonniers politiques :
http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2010/11/28/nouvelles-des-prisonniers-politiques-hongrois.html