Après le drame, nombre de pays avaient demandé la tenue d’une « enquête internationale ». Deux types de propositions: celle de l’ONU qui prévoyait une enquête mettant en place des experts de différents pays, c’est à dire une enquête véritablement internationale.
De l’autre, proposé par Nicolas Sarkozy, une enquête « selon les règles internationales », ce qui est très différent. Traduction: une enquête menée par des israéliens, qui est censé respecter les règles internationales. Le seconde solution est bien plus favorable à l’état hébreux, qui aurait alors à loisir la capacité de ré-orienter l’enquête, si toutefois la raison d’État en faisait sentir la nécessité.
Au final, c’est bien une commission israélienne qui sera mise en place. Pour la forme, deux observateurs internationaux « sans droit de vote » pourront y assister. L’un des deux faisant d’ailleurs partie de « Friends of Israël », on peut douter de son objectivité.
La Turquie a déjà fait savoir qu’elle ne faisait pas confiance à cette commission. En clair, les tensions ne risquent pas de s’amenuiser au Proche-Orient.
François Bon