À Calais, la hache de guerre est déterrée entre les associations immigrationnistes et les habitants. Des militants gauchistes veulent continuer de nourrir les 600 clandestins de la commune, mais les autorités, la mairie, et les Calaisiens eux-mêmes, ne l’entendent pas de cette oreille.
« On a fait la police nous-mêmes ». La tension est telle que lundi dernier, ce sont les riverains d’un quartier résidentiel qui ont empêché la distribution de repas aux migrants par les associations, sur un parking voisin. Gérald, l’un de ces habitants, ne voulait pas les voir « salir le trottoir ». « On a fait la police nous-mêmes, et on a carrément bloqué le parking. La distribution de repas était interdite, alors on n’a pas laissé faire », tempête-t-il. « Depuis ce temps-là, on est tranquilles. »
« Bien décidés à continuer ». François Guennoc, de l’association L’Auberge des migrants, n’en démord pas : « Rien ne nous empêchera d’assurer le minimum humanitaire pour les 600 réfugiés présents à Calais ». « Dans la mesure où la police nous bloque sur ces nouveaux endroits, on se déplace. On est bien décidés à continuer, car il y a une situation d’urgence et notre travail est très important pour la survie des personnes. De toutes façons, on persistera », assure-t-il.