Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu exigera des méthodes de calcul particulièrement complexes, beaucoup plus même que celles qui sont nécessaires actuellement pour les cotisations sociales. L’une des raisons tient au fait qu’il est presque impossible d’établir une évaluation correcte du prélèvement à effectuer. Il n’existe pas un taux unique et constant que l’employeur pourrait se contenter d’utiliser, puisque l’impôt sur le revenu est un impôt progressif.
Tout au contraire, l’employeur aura besoin d’obtenir des informations complémentaires sur l’ensemble des revenus de son employé. Or l’employé a souvent un conjoint, ce qui implique que les taux réels de l’impôt sur le revenu dépendent de la somme des revenus des deux conjoints.
Il est d’ailleurs extrêmement contestable de construire ainsi un système qui conduit nécessairement les employeurs à avoir des informations sur l’ensemble des revenus du ménage auquel appartiennent leurs salariés.
En effet, le prélèvement à la source présente, entre autres, le très gros défaut de nourrir ce que l’on peut appeler «l’illusion de la gratuité». Lorsque des impôts et cotisations sociales sont prélevés à la source – donc versés à l’administration fiscale par les employeurs -, les salariés ont peu à peu le sentiment que ces prélèvements obligatoires sont à la charge des entreprises. Il en va tout différemment lorsqu’un contribuable doit faire l’effort de payer lui-même les impôts dont il est redevable. L’impôt doit être douloureux pour que les contribuables puissent agir en personnes responsables et savoir exactement ce que leur coûte l’État.
Source : Le Figaro
» la fiscalité , c’est l’ art de plumer la volaille vivante sans trop la faire crier »
Colbert
les régimes changent, la fiscalité reste.
» la fiscalité , c’est l’ art de plumer la volaille vivante sans trop la faire crier »
Colbert
les régimes changent, la fiscalité reste.