Les chercheurs de l’institut de Wake Forest, en Caroline du Nord, explorent la possibilité de transplanter des ovaires artificiels, élaborés en laboratoire, pour remédier à ces symptômes handicapants. C’est ce que nous révèle une étude publiée dans Nature Communications .
« Ce travail est étonnant et innovant, affirme le Pr Philippe Touraine, chef du service endocrinologie et médecine de la reproduction de la Pitié-Salpêtrière. C’est une reconstruction d’ovaires via un modèle adapté et optimal de sécrétion d’hormones. » Il y voit une initiative futuriste et prometteuse : « Cette ingénierie médicale est une révolution, il s’agit d’une création artificielle à partir de matériaux qui ne sont plus humains, et c’est un peu ça, la médecine de demain. »
Faisant l’expérience sur des rats, l’équipe de scientifiques a utilisé les techniques de l’ingénierie tissulaire pour la fabrication d’ovaires artificiels, qui seraient capables de fournir des hormones féminines comme l’œstrogène et la progestérone de manière personnalisée. Pour concevoir des tissus ovariens artificiels, l’équipe de chercheurs a combiné deux types de cellules : la granulosa et la cellule de la thèque, prélevées sur des rats femelles, puis cultivées en laboratoire pour former des tissus.