C’est le thème passionnant d’un livre qui vient de sortir : Réconcilier Justice et Miséricorde, d’Agnès Millet-Taunay.
« Comment, après la Chute, les vertus divines de Justice et de Miséricorde peuvent-elles s’accorder, entre condamnation de l’homme et désir de lui offrir le salut ?
Ce « débat » intérieur à Dieu, et sa solution, ont été brillamment présentés sous la forme du théâtre, au Moyen Âge.
L’auteur nous propose ici un voyage passionnant et émouvant, qui nous fait atteindre une grande profondeur théologique. »
Voici une émission dans laquelle l’auteur présentait son travail.
On peut se procurer ici ce livre (de 116 pages pour 12 €, Editions des Cimes).
4e de couverture :
« Avec l’année jubilaire de 2016, la Miséricorde divine s’est trouvée au coeur de toutes les discussions et l’enthousiasme n’a pas manqué.
En effet, qui ne se réjouirait pas d’entendre parler de cette aimable dame ? Mais pendant tout ce temps, une autre était souvent oubliée : la Justice divine…
Il était pourtant une époque où l’une n’allait jamais sans l’autre. S’il est plaisant de parler de notre « avocate » Miséricorde, il est plus subtil et complexe de montrer l’étroite articulation et la belle complémentarité des deux vertus divines dans le coeur de Dieu. »
C’est pourtant ce que le « Procès de Paradis » – en particulier celui écrit au XVe par Arnoul Gréban, étudié ici – a réussi en laissant résonner la voix de Justice avec laquelle la douce Miséricorde devait nécessairement s’accorder. Ainsi, sur les échafauds du théâtre médiéval, les vertus personnifiées s’opposent, après la Chute de l’homme, dans un débat à succès dont
l’issue n’est autre que la Rédemption de l’humanité.
Agnès Millet-Taunay, professeur de lettres, met ici à notre portée ses recherches universitaires sur un sujet riche et trop peu connu, qui nous fait gravir facilement – et en vers – de sublimes sommets de théologie.
Tentons donc un plongeon dans le prétendu « obscurantisme » du Moyen Âge pour en ressortir baignés d’une édifiante lumière. »