Avec ce précieux témoignage, on apprend que le renseignement intérieur comptait recruter Merah parce qu’« Il n’entretient aucune relation avec un réseau terroriste, il a un profil voyageur » (sic!). On apprend également, que suite à l’assassinat des deux militaires par le terroriste, la hiérarchie du renseignement n’a pas écouté ce responsable toulousain, pour se concentrer sur la piste de l’extrême-droite ! Un fiasco…
L’ex-patron du renseignement intérieur toulousain a raconté lundi devant la cour d’assises de Paris où comparait le frère du jihadiste Mohamed Merah que sa direction centrale imaginait recruter le tueur au scooter, un mois avant qu’il ne passe à l’action en mars 2012.
« Esprit curieux et voyageur »
« Son caractère dangereux n’est pas paru évident. Il leur a semblé naturel et ils ont jugé que l’on pouvait s’orienter, compte-tenu de son esprit curieux et voyageur, vers un recrutement », a expliqué à l’audience le policier précisant que le terme alors utilisé était celui « d’approche ». « Je n’étais pas choqué » par cette réaction mais « j’étais en désaccord complet » avec leur analyse. Je n’imaginais pas approcher Mohamed Merah sans « une judiciarisation » préalable. « Il fallait crever l’abcès » car « il restait trouble », a-t-il expliqué.
« Approche de recrutement »
Les Parisiens emportent le dossier et promettent une note d’expertise qui sera remise le 21 février 2012, un mois avant le premier assassinat de Mohamed Merah. Il y est notamment écrit: « Mohamed Merah a un esprit ouvert, malin. Il n’entretient aucune relation avec un réseau terroriste, il a un profil voyageur ». La note se conclut par une demande de vérification de la fiabilité de Merah. « C’est une approche de recrutement », a décrypté le témoin ajoutant: « Mon refus a été net et catégorique et j’en ai fait part à ma hiérarchie ».
Conviction pas écoutée
Après deux assassinats de militaires et une tentative d’assassinat à Montauban le 15 mars, l’ex-patron du renseignement toulousain, explique avoir alerté sa hiérarchie à plusieurs reprises de sa conviction qu’il s’agissait d’un acte jihadiste. Il donne les noms de douze suspects potentiels dont celui de Mohamed Merah mais il n’est pas écouté, la piste d’un acte commis par un groupe d’extrême droite étant alors privilégiée. Il faudra attente les quatre assassinats de l’école juive le 19 mars pour que la piste salafiste soit enfin prise au sérieux.
Merah est venu en France:
sur invitation de la République maçonnique
pour faire la Révolution qui détruira la France , l’ Eglise;
pendant les attentats, l ‘invasion continue.
rien n’ arrête la Révolution.