Le transsexualisme n’est plus une maladie mentale dans notre pays.
La République française est ainsi le premier gouvernement au monde à faire cette démarche par un décret publié, mercredi dernier, au Journal officiel. Ce décret du ministère de la Santé supprime « les troubles précoces de l’identité de genre » d’un article du Code de la Sécurité sociale relatif aux « affections psychiatriques de longue durée ».
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, avait annoncé, le 16 mai 2009, à la veille de la Journée mondiale de la lutte contre l’homophobie et la transphobie, sa volonté de ne plus considérer les transsexuels (50 000 personnes environ) comme des malades psychiatriques.
Les associations transsexuelles sont bien sûr satisfaites, mais elles ont toutefois précisé qu’elles veilleront à ce que les transsexuels français continuent d’être pris en charge par la Sécurité sociale, le transsexualisme pourrait être alors classé comme affection longue durée « hors liste ».
Ce qui veut dire en bref : « On est comme tout le monde, mais on veut que la Sécu continue à payer nos délires! »
L’association Outrans a rappelé que ce changement n’empêche pas pour autant le transsexualisme de rester psychiatrisé. En effet, les trans restent notamment soumis à un suivi psychiatrique, la transphobie n’est toujours pas reconnue comme une discrimination par la Halde, le changement d’identité reste difficile et la stérilisation forcée obligatoire.
Une fois de plus la droite est pire que la gauche. Il serait bon que tous les naifs qui ont voté Sarkozy s’en rendent compte.
Pour info, donc, le CP d’OUTrans :
Non, la France n’a pas dépsychiatrisé la transidentité
Le Ministère de la Santé vient de publier le décret qui reclasse la transidentité des ALD 23 (affections psychiatriques longue durée) à l’ALD 31. Ce décret ne va pas dans le sens d’une dépsychiatrisation de la transidentité. En pratique, rien ne change pour les personnes trans qui restent considérées comme des malades devant être soumises à un suivi psychiatrique.
OUTrans regrette que ce décret ne soit pas accompagné d’autres mesures qui auraient, elles, un impact réel sur la vie des trans, comme :
– la dépsychiatrisation effective de la transidentité,
– la reconnaissance de la transphobie comme discrimination au même titre que le racisme ou l’homophobie, et par conséquent, la prise en compte de la transphobie par la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE),
– en partenariat avec le Ministère de la Justice, une facilitation d’accès au changement d’état civil, c’est-à-dire la suppression des obligations de traitement hormonal, de suivi psychiatrique, d’opérations chirurgicales,
– la suppression immédiate de la stérilisation forcée des personnes trans réclamée par les tribunaux,
– la suppression du recours aux expertises médicales, humiliantes et souvent vécues comme des viols, et ce y compris pour les personnes ayant été opérées à l’étranger.
Le Ministère de la Santé semble soucieux du bien-être des trans : il a encore tout à prouver.
Attention : pour les personnes qui sont déjà en ALD. Normalement il ne devrait pas y avoir de rupture de la prise en charge. Si vous avez un problème avec l’ALD, contactez-nous.
Vendredi 12 février 2010 // Communiqués de presse
Source : http://www.outrans.org/spip.php?article94
contact[@]outrans.org // http://www.outrans.org
Je ne sais pas sur quel moteur de recherche est référencé le site contre-info.com…
On dira seulement que dans le cas présent, il a attiré un lecteur un peu particuliers… 😀
On s’abstiendra de tout commentaire. 😉